Lauréats 2011
Prix Annuel
Emma Haché
pour sa pièce de théâtre Trafiquée
publiée aux éditions Lansman
Le parcours littéraire et théâtral d'Emma Haché est jalonné de nombreuses collaborations avec plusieurs théâtres à travers le Canada francophone, dont, le Théâtre l'Escaouette, le Théâtre populaire d'Acadie, le Théâtre de la Dame de Coeur, Omnibus, le Théâtre des Amis de Chiffons, le Trunk Collectif, le théâtre de la Petite Marée et le Centre National des Arts. Emma est également chargée de cours à l'école Supérieure de théâtre de l'UQAM. Elle a reçu de nombreux prix littéraires pour son travail, dont le Prix Volet Jeunesse 2002, deux prix éloïzes, un Prix littéraires du Gouverneur Général du Canada en 2004, la Prime à la création du Fond Gratien Gélinas en 2003, le Prix Bernard-Cyr pour l'avancement du théâtre francophone au Canada, sa toute dernière pièce de théâtre, Trafiquée, était également finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur Général du Canada 2010. En février dernier, elle agissait pour la première fois en tant que metteure en scène en dirigeant la création de son texte Wolfe dans une co-production du théâtre l'Escaouette et du Centre National des Arts d'Ottawa. Emma est auteure associée au Théâtre français du Centre National des Arts sous la direction artistique de Wajdi Mouawad, elle est membre du Centre des Auteurs dramatiques et son théâtre est publié aux éditions Lansman.
Texte d'appréciation du jury 2011
Trafiquée est une pièce percutante et bouleversante qui pousse le lecteur dans un univers tabou, celui de la traite des femmes. Le jury reconnaît dans cette pièce de théâtre d'Emma Haché, des qualités exceptionnelles. Les propriétés de l'écriture font état de la justesse de la maîtrise de la forme théâtrale en exposant un parcours individuel de façon condensée en allant directement à l'essentiel.
Ce monologue d'une jeune femme qui demeure inconnue, réussit à faire passer l'émotion malgré la crudité des images et des propos. Si le lecteur, et probablement le spectateur qui assistera à la représentation théâtrale de ce texte, ne peut rester insensible devant toute la douleur ressentie et exprimée par cette jeune femme, c'est probablement parce que cette expérience se rapproche de ce que l'imagination n'ose aborder.
Trafiquée comporte un aspect documentaire qui reconstruit le mécanisme qui règle la traite des femmes. Il s'agit pour l'auteure de relever le défi de raconter l'indicible d'une expérience humaine de la déshumanisation destructrice d'une jeune femme abandonnée à son sort.
Prix Volet Jeunesse Richelieu
Jenny Losier
pour son récit Promenade sur le sable.
Jenny Losier est une étudiante âgée de 20 ans. Elle est originaire de Sainte-Rose et a obtenu son diplôme d'études secondaires à la Polyvalente W.-A. Losier de Tracadie Sheila. Elle est présentement en 2e année au programme d'éducation secondaire avec une majeure en études françaises et une mineure en biologie au Campus de Shippagan. Elle souhaite, par l'entremise de l'enseignement, éveiller la passion de la culture acadienne et francophone.
Texte d'appréciation du jury 2011
Avec Promenade sur le sable, Jenny Losier nous offre à lire une petite fable sur la découverte de l'altérité qui réside au cœur de son propre milieu. L'action se déroule dans un paysage côtier que la jeune auteure décrit avec des intonations poétiques. La mer est en réalité le principal sujet de sa nouvelle qui met en scène la relation entre un enfant, en vacances dans un petit havre de l'Atlantique, et un vieillard. Ce dernier est un voisin qui s'impose dans sa différence et qui est d'abord perçu comme hostile. à travers le regard insouciant de l'enfance, le narrateur lève le voile sur le passé trouble de l'homme, en décrivant l'évolution de la relation qui s'établit entre les deux protagonistes.
Par ce récit, Losier interroge le territoire qu'elle habite pour en tirer une histoire touchante qui traduit un intérêt personnel pour ce qui se cache parfois derrière les apparences. Elle ancre également son récit dans le contexte plus large de la Seconde Guerre mondiale, ce qui lui permet d'interroger l'héritage de l'Histoire. Enfin, elle réussit à explorer avec sensibilité les thèmes de l'amour et de la mort, de la mémoire et de l'oubli, du conflit et de l'amitié, qu'elle rattache aux significations de la mer.
Finalistes 2011
Prix Annuel
Lison Beaulieu

pour son roman Les noces de l'Agneau
publié aux éditions Trois-Pistoles
Lison Beaulieu est l'auteure de deux romans : Un thé avec Nathan (éditions Perce Neige, 2007) et Les noces de l'Agneau (éditions Trois-Pistoles, 2010) duquel M. Victor-Lévy Beaulieu dira qu'il « se situe bien au-delà du tragique, ce qui s'appelle la beauté toute nue ». Elle habite le Madawaska et a pour voisin un porc-épic qui ronge l'écorce de ses érables. Elle écrit pour oublier qu'elle désire avoir sa peau.
Alain Raimbault
pour ses récits Inventaire du Sud
publiés aux éditions de L'instant même
Alain Raimbault a vécu treize ans en Acadie. C'est là où il a écrit la majorité de son oeuvre littéraire. Il est enseignant de carrière et c'est la troisième fois qu'il est finaliste au Prix Annuel.
Prix Volet Jeunesse Richelieu
Arianne Gagnon-Roy
pour sa pièce de théâtre De l'autre côté du miroir?
Arianne Gagnon-Roy est née à Montréal, mais a passé la majeure partie de sa vie à Edmundston. Elle vit présentement à Fredericton, où elle étudie la littérature française à l'Université St. Thomas. Depuis qu'elle est toute petite, sa plus grande passion a toujours été la lecture. à 19 ans, cette jeune demoiselle nous présente son premier roman, Le mystère de Blandy-les-Tours.
Véronique Hotton
pour son récit Onze heures et quart
Véronique Hotton est présentement en 12e année à l'école Rose-des-Vents, en Nouvelle-écosse. Elle aime partager ses idées et observations et les mots sont son médium favori. Véronique danse depuis l'âge de sept ans et fait beaucoup de théâtre, tout en se réservant quelques minutes par jour pour écrire un peu de tout et n'importe quoi. Le tir à l'arc et la voile sont d'autres de ses passe-temps préférés et elle souhaite poursuivre ses études, soit en relations publiques, en traduction ou en art dramatique.